Akénia V2
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Nero Meian'Ensis
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Nero Meian'Ensis


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MessageSujet: Exploration   Exploration EmptySam 16 Fév - 5:20

" Quelle puissance, quelle force, tu ne sens pas ? Entends, les cataractes du pouvoir se déverser sur ces portes célestes, juste, à l’orée du ciel. Sens, le doux parfum des dieux vieillis sur ces pierres aussi blanches que leurs mains incolores, indolores, vois ces ombres torturées, ces contours limés par les vents impitoyables, transporter dans leur angles humiliés, l’humilité de ceux qui se sont vu accorder la miséricorde de la survie éternelle, admire, la gloire ensevelie. La magie racornie. "

La puissance. Une puissance indomptable, amère, nostalgique semblait suinter des fissures indélébiles de ce lieu d’un blanc offensant presque, dans la lumière du midi. Le soleil, dans son apogée semblait vouloir exhiber comme un trophée encore gémissant sa victoire intemporelle sur l’humain sans corps. Incarné dans ces colonnes titanesques, ces murs plein d’une humilité écorchant l’orgueil impossible des imposantes portes de granit, l’homme était. Plus encore, il avait inscrit sa nature même dans les lignes colériques des ruines ancestrales, il y avait laissé, sa mortalité. Ce lieu se mourait, doucement, les ruines pourtant couverte de l’aura des dieux, dépérissait, de la plus abjecte des façons : dans l’oubli.
Près de moi, Deimos s’étira doucement, savourant sur ses écailles trop noires le soleil tapageur, offrant à ses ténèbres personnelles, un instant de gloire, de lumière noyée dans le mat impénétrable de sa peau. Le dragon se souleva paresseusement, jouant de ses muscles pourtant jeunes mais déjà noueux, il marcha jusqu’au bord du bloc, un morceau de colonne qui devait sans doute s’apparenter au somment de celle-ci, il y a bien longtemps.
Alors, il déplia ses ailes à la peau diaphane, veinée de bleu, et s’envola en un souffle puissant dans le vide sous nos pieds, planant, petite tâche de ténèbres dans le ciel cobalt qui veillait paresseusement sur les ruines titanesques.
Je me relevai à mon tour, tout aussi lentement, le soleil du midi ravageant mon énergie d’une somnolence tout à fait légitime. Alors, debout, maître incontesté de mon petit monticule de granit effrité, je me penchai dans le vide, sous le vent téméraire, embrassant du haut de mon plateau, les ruines sans limites, champs de bataille désolé encore couvert des cicatrices noirâtres de flammes magiques. Tâche, petite insulte à ce lieu sans vie, je me pris à me sentir fort, du haut de ce plateau, lui aussi couvert de ruines éparses. Jetant un coup d’œil dans mon dos, j’aperçus au loin, sur le bord de l’horizon, les bâtiments grattant le ciel de la ville lointaine. Que d’ignorance malheureuse, que de traîtrise dans ceux qui délaissèrent ce lieu si puissant, cette entité qui s’enorgueillissait d’une mémoire millénaire. Je me dis, ces pierres nous dominent, tous, elles qui se souviennent, des erreurs qu’on enterre, elles sont les os exhumés de l’oubli humain.
Je me retournai, avisant Deimos qui attendait sagement sur le bord d’un mur réduit à l’état de semi muret, me fixant, m’épiant entre ses paupières écailleuses, riant silencieusement de ma haine insensée pour des débris blanchis.


* Des débris de puissance. *

Je lui souris, sourire de défi, et, prenant appui sur les pierres mortes, j’envoyai mon impulsion dans mes jambes ramollies et m’élançai, chutant soudain dans le vide.
Alors, mes ailes noires se déplièrent, luttant contre le vent rugissant et la traction qui s’exerce dessus quand on chute de haut. Je planai doucement au dessus des ruines, cercle parfait dont le pourtour était envahi de mauvaises herbes et atterris silencieusement dans l’ombre imposante, glacée des portes survivantes. Ici, l’air était aussi statique que sous terre, les ruines environnantes se chargeant de parer ce vent malhonnête qui profitait encore et encore de sa victoire discrète sur les colonnes effondrées. Mais même sans souffle, il s’imposait, ses mugissements se faisaient entendre de si loin qu’il en envahissait mes oreilles.
Que dire, comment décrire, si seulement, vous pouviez comprendre, la puissance…
D’abord il y a la prise de conscience, ça vous saute à la gorge, ça vous étreint le crâne d’une poigne faîte d’air et de fer, les piques de douleur appuyant leurs pointes sur les tempes déjà souffrantes de l’intérieur. La conscience d’une puissance trop grande qui plane sur vos épaules indignes, versant impunément son venin inépuisable sur le cou soudain brûlant. Et puis il y a cette sensation soudaine d’insécurité, comme des yeux trop grands qui règnent dans l’obscurité des ruines, attendant, de vous happer dans les ténèbres éternelles. Voici, quel dû laisse l’Académie dans sa survie amère, l’amertume se muant doucement en force malsaine.
Soudain, je me sentis petit, ridicule, pitoyable dans l’ombre de ces portes qui avalaient un morceau de ciel, tatouées, gryphées de runes sans âge. Les ruines autour de moi, si blanches auparavant me semblèrent se nuancer de teintes trop claires, comme une tâche d’écarlate, un point de vermeil offensant sur la pierre défraîchie, tous ces petites choses, ces petites couleurs qui captent le coin de l’œil puis hantent la conscience horrifiée. Je sentis la rébellion monter dans mes côtes, soudain, s’agitant dans les tréfonds de mon âme, luttant, contre cette puissance, écrasante.
Soudain, un choc. Mon dos le pris de plein fouet et je vacillai dangereusement sur mes appuis, je sentis les griffes s’enfoncer sur ma cotte de maille, laissant des marques déplorables sur mon manteau déjà peu reluisant.


- Deimos.

Il passa son cou écailleux au dessus de mon épaule et me calcina de ses pupilles fendues. Et dans ses rétines de sang, je sentis m’effleurer comme des doigts familiers, une douce angoisse qui s’insinuait dans les pores, passait comme un voile sous la peau, puis étouffait, doucement. Je laissai, l’angoisse, s’infiltrer, sans force.

- J’ai compris, Deimos.

Les griffes se rétractèrent et je sentis son poids déjà phénoménal quitter la base de mes ailes. Il atterrit lourdement à mes pieds, veillant lui aussi. Je me tournai vers les portes menaçantes, dominant tout le reste de leur taille sans limites, et m’avançai, un sourire étrange barrant mes lèvres d’un coin démoniaque.
En moi, dans les cavités insondables de mon âme, un rire rauque monta aussi. Ma conscience se rit, soudain, de mon inconscience, et près de moi, je sais que lui aussi rit, doucement, sous ses écailles monte un rire sourd, de ceux qui savent, déjà, qui en savent trop.
Je pénétrai, me faufilant dans l’ouverture entre les deux portes, et marchait dans l’obscurité pleine, balafrée d’un trait de lumière, rayon de sauvegarde d’un soleil dominant. Mes pas claquèrent dans l’écho sans fin de la salle immense.
Le dallage, était troué de partout, les débris se prélassaient à l’ombre éternelle du lieu, petit relief dans les ténèbres pleines, les colonnes écroulées, laissaient deviner devant leur taille colossale où pouvait se situer cette voûte qui renvoyait de si loin les échos de mes pas. Je levai la tête, me demandant.
Alors, la lave roula dans mes veines, embrasa mon sang d’un flux ardent, marqua mes yeux d’un brasier insondable.
La boule de feu s’éleva, monta, illuminant les contours torturés de la salle emplie de vide, et s’éloigna, doucement, happée peu à peu par la nuit sans lune. Je la fixai, jusqu’à ce qu’enfin, elle explose contre la voûte lointaine. Je dus me décaler avec précipitation en voyant d’autres malheureux restes de plafond se précipiter à mon visage ahuri. Essuyant la poussière sur mes épaules, j’avançai vers le fond de la salle, sondant l’obscurité de mes yeux plissés. Deimos lui, voletait tranquillement au dessus, les battements de ses ailes touchant le silence de doigts intrus.
La torche s’alluma au creux de ma paume, illuminant soudain l’espace d’une lumière chaleureuse. Je passai mes doigts sur le parchemin soigneusement ornementé d’une carte des lieux, je sentis le contact glacé de la pierre sous le parchemin fin. Deimos vînt se poser sur le bloc démesuré, juste à côté de ma main qui suivait les lignes noirâtres de ce qui devait être un escalier, ses griffes raclèrent la pierre, son amer à mes oreilles pleines de silence.

* Alors ? *

Je lui jetai un regard distrait.


* Je cherche. *


Un soupir grinçant et méprisant monta dans sa gorge et il rit silencieusement.
Après avoir étudié le plan, j’en déduisis deux choses : d’une, les reliques que je cherchais (en l’occurrence des pièces de grande valeur, ou même, allez soyons optimistes, les archives) se trouvaient TOUT au fond du sous sol ; et de deux, que le sous sol faisait trois niveaux…


- Pff…

Une minute plus tard, je me trouvai au bas du premier escalier, ma main enflammée au dessus de ma tête. Un premier couloir, juste des pierres, mortes et incroyablement froide. Ici, la respiration était plus oppressante, des relents de claustrophobie me montèrent à la tête.


* Tout droit, deuxième à gauche…*

Je marchai, lentement, étrangement tendu, les yeux à l’affût. Deimos lui aussi s‘était posé, et me suivait de son pas étrangement léger, flottant presque. Tendu ? Il y avait de quoi l’être ! Ce genre de lieu ne manque jamais d’attirer toutes sortes de monstres en tous genres, et nuls doutes que le chemin ne se ferait pas en sifflotant et les mains dans les poches, de cela au moins, j’étais préparé.
Soudain, je m’arrêtai, ma main se referma soudain sur la flamme, l’étouffant sans vergogne, laissant s’échapper le dernier soupir de fumée d’une flamme achevée. Je regardai, perçant l’obscurité, devinant sa silhouette sans contours à mes pieds. Ses yeux de sang, répondirent à mon regard.


* A partir de là, tu me guides. *

Il acquiesça en silence et passa devant moi. Je me demandai alors, dans la nuit totale, quels genres de dangers, résidaient au cœur des ténèbres…
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