Une arrivée...presque inaperçue.

(j'ai répondu en rpant avec le renard de mon perso, parce que sinon je pouvais pas répondre. Sheelba si tu l'entends, tu peux venir toi aussi, je sais que tu cherche désespérément un rp de libre ^^)

Zaku avait honte de l'avouer, mais il avait faussé compagnie à Nevaä. Une fois que celle-ci s'était enfoncée dans le château de Drak -pour ne peut être plus jamais en ressortir-, le renard s'était enfui comme un lâche. Il avait traversé le vaste édifice puis s'était engagé dans les rues de Telade. Personne n'avait fait attention à lui. D'ailleurs, on ne peut pas dire qu'il avait croisé beaucoup du monde... Lassé de courir, il s'était arrêté devant un des rares bâtiments qui semblait animé. L'odeur qui en émanait, un appétissant fumet de viande grillée l'avait fait saliver. Sûrement une auberge. Depuis que Nevaä l'avait pris sous son aile, il ne s'était nourri que de rats ou de monstre cru. En somme, rien de très engageant. Il n'était pas un simple renard, il était un ex-humain, et il refusait de manger comme les animaux qu'il considérait comme des êtres barbares. La pluie qui tombait fort ce soir-là finit de le décider à entrer. Après tout, qui le remarquerait si il chapardait un peu de nourriture ? Il lui suffisait juste de courir, bondir, et repartir à l'abri avec son butin.

En passant le seuil de la porte, Zaku eut une brève pensée pour Nevaä. Il se demanda qu'est-ce qui pourrait bien lui arriver à ce moment, maintenant qu'elle était dans l'antre de la créature étrange dont il avait perçu la présence. Le renard entendait les pensées confuses de sa compagnonne, et cela l'inquiétait.

*De toute façon, je l'avais prévenue ! Cette petite inconsciente n'avait qu'à m'écouter ! Si elle se fait tuer par son empereur chéri, c'est de sa faute* s'obligea à songer Zaku, bien que son anxiété prenait le dessus sur sa colère. Chassant ses esnoires, il pénétra dans l'auberge. Il se retrouva dans une vaste salle, meublée de tables et d'un comptoir. Etrangement, l'auberge était davantage animée qu'il ne l'avait imaginé : il ne restait plus une seule place disponible. Des gens étaient attablés, discutant à voix haute. Quelques chopes de bière circulaient, mais personne n'avait l'air ivre. Et il n'y avait pas l'ombre d'un mage noir ni d'un seul soldat vorlanais.

*Tant mieux, j'ai eu ma dose de magie occulte pour au moins toute une année ! *

Le renard balaya les lieux du regard, pour répérer la nourriture la plus facile à voler. Les clients le regardèrent lui aussi, d'un air très méfiant. Ils échangèrent quelques murmures, ce qui eut le don d'exaspérer Zaku. Il est ignora puis son attention se reporta sur une table situé au fond de l'auberge. Une femme seule s'y trouvait. Contrairement aux autres, elle semblait se ficher de sa présence.

-Pars toi ! Ouste !

Un homme s'avança vers Zaku. Gros, massif, portant une barbe rousse et un tablier ... il avait tout du parfait aubergiste. Le renard poussa un grognement : jamais un humain ne l'avait autant exaspéré.

*Ne me parle pas ainsi sale humain !*

L'aubergiste poussa un cri d'horreur. Il se tourna vers les autres clients qui s'étaient rassemblés derrière lui.

-Vous avez raison ! C'est un espion ! Il faut le mettre à mort ! A mort l'espion !

- A MORT L'ESPION ! A MORT L'ESPION scandait la foule. Zaku bondit sur ses pattes. Ce lieu devenait trop dangeureux pour lui. Mais quelqu'un pointa son index sur la porte et celle-ci se ferma, condamnant l'issue. Entretemps, les clients avaient sorti des couteaux et tout un assortiment d'armes diverses. L'air menaçant, ils se rapprochaient de lui, prêts à lui faire la peau.

-Attendez ! Ne vaux mieux pas l'apporter au chef pour qu'on l'interroge ? dit une voix.

-Non ! Je veux sa peau pour en faire des fourrures ! risposta aussitôt un homme vêtu d'un turban.

- Mais la ferme vous tous ! Ne voyez vous pas qu'il y a une inconnue à notre clan dans cette auberge ! Vous êtes stupides ! Que va t-on faire maintenant ? C'est invraisemblable qu'on nous ne aie pas encore arrêté !

Tout le monde se tourna vers la jeune femme que Zaku avait remarqué quelques secondes avant. Le renard lui adressa un regard d'excuse. En même temps, il maudissait ses vieilles habitudes d'humain de l'avoir entrainé dans ce pétrin. Si il se serait fait aussi rusé qu'un renard, rien de tout cela ne serait arrivé.

- Balzar, va prévenir le patron ! Et vous, empechez les deux intrus de s'enfuir !

Elywënne venait à peine de finir son assiette que des cris retentirent dans l'auberge :

- A MORT L'ESPION ! A MORT L'ESPION !

C'était une véritable émeute : les clients s'étaient levés et avaient tous sorti une arme ! La jeune femme, effarée, tenta de se glisser vers la sortie... Mais, d'un geste, quelqu'un condamna la porte, seule issue possible ! Tout à coup elle aperçut un éclair de fourrure argentée : c'était donc un renard au regard d'ambre qui était la cause de tout ce remue-ménage !
La foule se mit à parler dans tous les sens et elle ne comprit pas ce qui se disait. Tout à coup, une voix s'éleva au-dessus du tumulte :

- Mais la ferme vous tous ! Ne voyez vous pas qu'il y a une inconnue à notre clan dans cette auberge ! Vous êtes stupides ! Que va t-on faire maintenant ? C'est invraisemblable qu'on ne nous aie pas encore arrêté !

Horrifiée, Elywënne vit toutes les têtes se tourner vers elle. Dans sa panique, elle croisa le regard désolé et étrangement humain de l'animal...

- Balzar, va prévenir le patron ! Et vous, empêchez les deux intrus de s'enfuir !

Elle faillit sortir son arme et essayer de se défendre, mais, dans un ultime effort, se força au calme. Après tout, elle n'avait rien fait de mal : elle était juste une voyageuse qui avait cru entrer dans une auberge tout à fait normale...

Elywënne laissa donc faire les hommes qui s'approchèrent d'elle, pour la désarmer et lui lier les poignets, tout en l'injuriant. Elle ne prononça pas un mot, ne supportant pas que l'on entrave ainsi sa liberté et regrettant d'être entrée dans cette ville : Pourquoi n'était-elle pas plutôt restée dehors ? De son côté, le renard argenté fut attaché, à l’aide d’une corde, à l’un des poteaux de bois qui soutenaient le plafond de la pièce.

Puis tous les regards se braquèrent sur les deux "intrus", tout en attendant le retour du dénommé Balzar, ainsi que du "patron"...

Sheelba était assise sur une table, son minuscule dragon perché sur son épaule. Tout deux avaient assisté à cette scène sans un mot, sans même esquissé un geste. Sheelba dirigea son regard vers une adolescente, au long cheveux bruns mais au yeux glacés, qui avait attiré son attention. Soudain, Drion, enfonça légèrement ses griffes dans l'épaule de la jeune femme. Cette dernière lui jeta un regard noir. Elle avait compris ce qu'il voulait. A MANGER! Sheelba lui susura que ce n'était pas le vraiment le moment, mais les griffes s'enfoncèrent un peu plus dans l'épaule. Avec un grognement courroucé, Sheelba lui lança un morceau de viande séché, puis reporta son attention à la scène. Les deux jeunes femmes étaient attachés, le renard était suspendu sur la poutre du plafond par les pattes. Il jetait des regards furibonds un partout dans la pièce. Au bout d'un certain temps, Sheelba décida de parler:

-Je pense que vous devriez les relacher ces personnes.

Toutes les personnes présentes dans l'auberge tounèrent la tête en un même mouvement. Les uns fixaient Sheelba avec méfiance, d'autres avec un certain interet dans le regard. Un silence glacial s'installa. Drion, mal à l'aise, décida d'aller se percher sur la poutre du plafond. Soudain, un des clients de l'auberge s'écria, avec un force et une méfiance parfaitement syncronisée:

-Qui es-tu? Tu es une étrangère, n'est ce pas?!

Sheelba ne répondit pas tout de suite. Elle laissa son regard balayer la salle, puis répondit avec fixant l'homme de ses yeux perles:

-Je n'ai pas à répondre, car vous m'oublierez bien assez tôt. Mais, si vous voulez vraiment savoir, je me nomme Sheelba.

Même si cette dernière avait parlé d'un voix parfaitement calme, l'homme se tut en écarquillant les yeux. Satisfaite de cette réaction, Sheelba se tourna vers les deux prisonnières, sans accorder un regard au renard argenté. La chef des guerriers du bien examina l'adolescente aux cheveux bruns. Cette dernière lui jeta un regard limite méprisant, que Sheelba ignora, en fixant les yeux de glace de la prisonnière. Il n'y a aucun doute possible.

-Tu t'appelle Nevaä, n'est-ce pas? murmura Sheelba, légèrement surprise

(petit problème, seulement Zaku était censé être dans l'auberge, mais pas grave, je me suis arrangée ^^)

Nevaä était dans une léthargie totale. Sa vision floue ne lui permettait de ne distinguer que partiellement le lieu où le Taesin l'avait déposée mais elle captait des bribes de conversation, lui permettant de deviner qu'elle était dans un endroit animé. Des bras massifs la saisirent, et elle se retrouva ficelée à un poteau, sans qu'elle n'eut ni le temps, ni la force de se défendre.

"-Celle là j'en suis sûre ! C'est une mage noire !!!!" hurla une voix si forte qu'elle faillit lui perforer les oreilles.

Nevaä sursauta violamment. Cependant, le choc lui permit de recouvrer ses esprits et sa vision. Elle était dans une sorte de cantine malpropre, remplie de gens vêtus comme des paysans.

*Qu'est ce que je fiche là? Où est le palais ? Où est Drak ?*

Elle aperçut Zaku, suspendu par les pieds à une poutre, à côté d'une jeune inconnue. Nevaä fut tout à coup soulagée de le savoir ici plutôt que poursuivi par une meute de soldats. Voulant entrer en contact avec lui, la jeune fille se rendit compte que quelqu'un l'observait. Une jeune femme aux longs cheveux gris et aux yeux perle pour être précis. Nevaä lui répondit par un regard méprisant, qui s'efforçait de cacher son désarroi. Ensuite, se désintéressant de l'inconnue elle laissa vagabonder ses pensées, essayant de faire le compte de ce que lui était arrivé. Mais elle fut interrompue par Zaku, qui lui souffla d'une voix inquiète.

*Tout va bien ?*
*Non.* répliqua t-elle séchement.

-Tu t'appelle Nevaä, n'est-ce pas? lui demanda la femme qui la regardait étrangement.

Nevaä tressalit.Comment pouvait t-elle connaître t-elle son prénom ? Même si elle était troublée, il n'en parut rien. Le Taesin n'ayant plus d'influence sur elle, ses émotions restaient cachées.

"- Sans blague. Et pourquoi pas aussi l'héritière de Faolis tant que vous y êtes ?"

Zaku la dévisagea avec indignation mais Nevaä s'en ficha. Elle fixa l'inconnue avec un air exaspéré qui en disait long.

"- Ne t'adresse pas ainsi au grand patron, espèce de petite morveuse !" s'écria un homme massif qui affichait une expression haineuse sur son visage. Il s'avança vers elle, et la força à déplacer le bras qu'elle tenait recroquevillé contre sa robe. Impuissante, Nevaä regarda le géant exhiber l'emblème des mages noir qui y était cousu. Des huées retentirent dans la foule, qui se mit à jeter des restes de nourritures sur elle. Un trognon de pomme l'attegnit au visage, tandis que de la sauce tachait ses vêtements déja poisseux de sang.

*Pourquoi tant de haine ?* songea Nevaä qui se retenait de tous les réduire en cendres.

(désolée, un peu court... Je manque d'inspi.)

Bien que Sheelba n'appréciait guère Nevaä, la voir ce faire traiter de cette manière révoltait la jeune femme. Sheelba fit une moue: si elle s'interposait, elle perdait le seul QG qu'elle possédait à Telade, mais, d'un autre coté, Nevaä devait inspirer beaucoup plus de respect, même si Sheelba ne s'attendait pas à voir la fille de Chrysys être une mage noire. Froncant ses soucils d'un air courroucé, la magicienne se tourna vers les clients, et murmura d'un ton brusque:

-Arettez, s'il vous plait. Je voudrait parler seule à seule avec cette mage noire.

Avant que quelqu'un puisse emmetre une objection, Sheelba saisit le poignet de Nevaä avec force et l'emmenna derrière le comptoir, dans une toute petite salle poussièreuse, où des ingrédients pourris traînait ça et là. Sheeba ferma la porte, qui faillit s'envoler. Puis elle se tourna vers Nevaä, qui la fixait avec interet. Sheelba dit d'un voix à peine plus forte qu'une murmure:

-Arette de nier, je sais bien que tu es Nevaä, la fille de Chrysys, et l'héritière légitime de Faolis.

Nevaä ne dit pas un mot, et son visage resta de marbre. Sheelba cru voir un tressaillement.

Nevaä resta de marbre, sans prononcer un seul mot. Elle tentait de mettre en pratique ce que son maître lui avait enseigner. Ne jamais laisser deviner ses émotions. Selon Galan, trop se dévoiler menait à la perte. Au début, elle n'y avait cru qu'à moitié, mais maintenant, elle avait vécu trop de choses pour confirmer ce qu'il disait.

La mage noire fixa Sheelba d'un air impassible, puis se retourna, faisant flotter sa cape noire derrière elle. Bien qu'elle ne pouvait pas la voir, Nevaä savait qu'elle avait mis l'inconnue en colère. Elle fit la moue. Il ne fallait pas qu'elle en fasse trop. Nevaä arpenta la petite pièce poussièreuse, ses pas soulevant de petits nuages de poussière. Elle se pencha pour prendre un flacon. Une espèce de fruit rouge y flottait, rongé par la pourriture. La jeune fille haussa un sourcil.

"-J'imagine que c'est ça que vous servez aux clients."

Constatant que sa "plaisanterie" ne faisait rire personne, elle reposa le flaçon par terre, puis elle s'adossa négligément à un mur.

"- Bon d'accord, oui, je m'appelle Nevaä, je suis bien l'héritière de Faolis ... Je sais tout, Drak m'a tout raconté. Je ne crois pas que vous êtes là pour finir son travail, vu que tous mes semblables qui passent par ici se font réduire en pièces. Alors, dites moi ce que vous me voulez !."

Le ton que Nevaä avait employé ne laissait rien trahir, même pas de l'exaspération. Il avait été d'un calme stupéfiant. La mage observait Sheelba du coin de l'oeil, attendant de voir sa réaction. Un bruit sourd la fit sursauter. Il venait de la taverne de l'auberge. Apparament, les choses là bas ne se passait pas très bien.

*Nevaä, je t'attends à la grande porte !* dit précipitamment Zaku.

La mage noire acquiesça mentalement. Un détail lui revint soudain en tête. Lorsque ces brutes l'avaient attachée, elle avait eut le temps d'apercevoir une autre prisonnière. Une jeune femme vêtue d'une robe bleue. Nevaä se demanda qui pouvait elle bien être. Un membre de sa classe ? Peu probable. La mage noire chassa cette question de son esprit, et se concentra à nouveau sur Sheelba.

Sheelba haussa ses sourcils aussi argentés que sa chevelure, et s'assit sur une table basse qui semblait (Sheelba l'espérait) être solide. D'un air distrait, en chassant une ou deux araignées logés sur la table, elle se mordit la lèvre. Nevaä n'était pas une fille facile à convaincre. Prise d'une soudaine pensée, la guerrière soupira. Elle avait quelque chose pour Nzvaä. Elle avait promit, 14 ans auparavent, de donner à sa fille ce qu'elle a prit. Alors, Sheelba saisit le poignard d'argent ornée de saphirs, qui appartenait à Chrysys puis tourna les yeux vers l'adolescente qui la fixait d'un air curieux et méfiant.

-Tiens, dit-elle en lançant le précieux poignard à Nevaä, c'était à ta mère. La seule chose qui me reste d'elle. Mais je suppose que ce poignard te revient de droit.

Sheelba vit Nevaä saisir l'arme et la regarder. Son regard semblait pétiller. Puis, bien que son interlocutrice ne connaissait même pas la guerrière, elle sortit de la pièce poussièreuse. Les clients la fixaient, attendant son "verdict". Sheelba prit la parole, et dit simplement:

-Il n'y a rien à craindre d'elle. Elle à juste volée cet habit pour pénétrer à Telade. Vous pouvez la laisser partir, et elle aussi.

Sheelba désigna l'autre prisonnière, qui lui jetta un regard noir.

Nevaä fut surprise. Elle avait pensé que Sheelba se mettrait en colère mais il n'en était rien. La jeune fille la regarda sortir un poignard de son fourreau avec une méfiance non dissimulée. Elle se mit discrètement en position de combat, au cas où la jeune femme voudrait la tuer.

*Tu m'étonnes, elle veut aussi ma mort comme tous les autres...* pensa t-elle en son for intérieur.

A sa grande stupeur, Sheelba lui lança l'arme. Nevaä la rattrapa et la soupesa pour l'examiner. C'était un magnifique poignard, à la garde incrustée de saphirs. La lame semblait forgée dans un acier résistant et tranchant. Visiblement, il avait dû appartenir à quelqu'un de très important. Un noble sans doute. Les explications de Sheelba vinrent confirmer ce qu'elle supposait :

-Tiens, dit-elle en lançant le précieux poignard à Nevaä, c'était à ta mère. La seule chose qui me reste d'elle. Mais je suppose que ce poignard te revient de droit.

*A ma mère ... La reine de Faolis ?*

"-Attendez ! Vous connaissez ma mère ? Non, ne partez pas ! "s'écria Nevaä tandis que Sheelba sortait de la pièce Non !

La jeune fille finit par se taire en réalisant que Sheelba ne l'entendrait pas. Son coeur bouillonnait de rage mêlée d'une pointe de jalousie. Beaucoup de gens connaissaient sa mère, contrairement à elle, sa propre fille ! Nevaä lança furieusement le poignard sur le sol. Elle ne voulait pas de ce cadeau, pas plus qu'elle ne voulait être reine de Faolis. Les saphirs de l'arme luisaient d'un éclat bleu intense, un bleu qui l'écoeura profondément.

*Tu n'as pas le choix...* Les paroles du Taesin l'harcelaient, tel l'air d'une chanson qui s'était insinué dans son esprit. Nevaä finit par s'asseoir dans la poussière, la tête entre ses mains. Elle en voulait terriblement à Chrysys, cette femme qui ,par un seul caprice, avait gâché sa vie. Son regard glacé se reposa sur le poignard, qui gisait dans un coin.

*Je pourrais toujours le revendre pour un bon paquet de pièces d'or au marché.*

Mais à quel marché ? Drak la cherchait, elle était en fuite. Elle n'avait plus aucun endroit où aller désormais. A cette pensée, Nevaä lâcha un soupir puis se leva, prit l'arme et sortit.

*Je m'en fiche, j'en ai marre, je me tire d'ici ...*

Elle se retrouva à nouveau dans la taverne. Ne prêtant aucune attention aux clients qui la fixaient avec méfiance, elle marcha tout droit jusqu'à la porte de l'auberge.

"- Au revoir, ravie d'avoir fait votre connaissance" lâcha t-elle d'un ton narquois. Personne ne sembla vouloir l'empêcher de partir. Nevaä haussa les épaules puis ouvrit la porte et... arrêta son geste net. Un bruit de bottes résonnaient dans la rue. Un escadron tout entier de gardes de Vorlan patrouillaient dans les rues. La mage noire poussa un juron. On avait lancé la garde impériale à sa recherche ! Bien sûr, elle n'était pas suicidaire : tuer trente gardes en même temps n'était pas de son ressort.

'"- Je ne conseille à personne de sortir."

Le bruit de pas s'arrêta, et Nevaä en conclut que les soldats avaient cessé leur marche. Un goutte de sueur perla sur son front. Ils avaient réussi à la localiser ? Impossible ! Des voix se firent entendre à l'extérieur. Les soldats parlaient. Elle se colla à la porte pour essayer d'entendre ce qu'ils disaient, mais le bois était si épais qu'il étouffait tout.

-Alors, que vas-tu faire, maintenant? lui demanda Sheelba.

Nevaa l'ignora, et parcourut la salle du regard, qui s'arrêta sur une fenêtre assez étroite donnant sur la rue. Malheureusement, elle était en haut d'un mur, trop haute pour que la jeune fille puisse l'utiliser. A moins que ...
Nevaä murmura quelques paroles inaudibles et une chaise vide traversa la salle à toute vitesse pour venir se poser en bas de la fenêtre. Un sourire éclaira son visage, lorsu'elle sentit peser des regards curieux sur elle. La mage noire monta sur la chaise, entrouvit légèrement la fenêtre, et se dissimula derrière des rideaux en tissu grossier. A présent, elle entendait et voyait tout.

"Pourquoi nous arrêtons nous ?" murmura timidement un soldat, sûrement une jeune recrue. Un de ses frères d'armes le fusilla du regard, jusqu'à ce qu'il se recroqueville sur lui même.

"Notre capitaine vient d'envoyer un message télépatique au général Erax Larwen. D'ailleurs, le voilà qui arrive ! Tâche de te tenir bien, espèce d'idiot !"

Le jeune garde ignora sa dernière phrse, et il se mit au garde-à-vous ainsi que tous ses autre compagnons. Devant eux passa un homme vêtu d'une armure noire, tellement noire qu'elle se ondait dans la nuit. D'une démarche lourde mais majestueuse, il se dirigea vers le capitaine des gardes, facilement reconnaissable grâce à sa grande épée.

En apercevant Erax, Nevaä sentit toute sa fureur et la tristesse dont elle avait fait preuve disparaître. Son maître Galan et le chef des armées de l'Empire étaient des amis de longue date, malgré les différents qui les opposaient -l'un étant partisan de la magie, l'autre pas-. A cause de ça, elle le connaissait personellement. Il était presque comme un oncle pour lui. L'oncle qu'elle n'avait jamais eu.

*Tout va se terminer. Erax saura me défendre, je le sais. Je serait graciée aux yeux de Drak, si il hésite à le faire je lui livrerai ces gens bizarres (je suis dégueu là ^^), et je deviendrai enfin la plus grande des Mages Noires pour prouver à Maître Galan ma véritable force !*

Une lueur d'espoir dansa dans les yeux de Nevaä. C'est avec impatience qu'elle attendit ce qu'Erax allait répondre.

"Que se passe t-il ici ! Pourquoi aller me déranger en pleine nuit !"

"Je suis désolé mon général. Notre bien aimé empereur (les soldats de Vorlan sont encore plus lèche cul que mon perso xD) Drak à été retrouvé dans un état critique dans son bureau de Telade. Or, la dernière personne à être entrée dans le palais est une gamine. Brune, yeux bleus, vêtue comme une mage noire, bâton étrange, accompagnée d'un renard. Cette description vous dit elle quelque chose ?"

Erax Larwen éclata d'un rire sans joie.
"Si j'ai bien compris, vous m'avez dérangé au beau milieu de la nuit parce qu'une GAMINE a soi disant failli tuer l'UN DES MAGES ET ASSASSINS LES PLUS PUISSANTS D'AKENIA ! NON MAIS VOUS VOUS FOUTEZ DE MOI ! "

"C'est...c'est parfaitement vrai mon général. Attendez ... Ysion viens ici ! Montre ton sort au général Erax !"

Un mage noir s'avança, l'air terrifié. Il montra une sphère au général dont les traits se crispèrent.
"Cette gamine, je l'ai déja vue. Elle m'a tout l'air d'être l'apprentie de Galan, avec quelques années de plus."
"L'apprentie de Galan ? Celle que nous cherchions ?! Euh... mon général. Celle qui est supposée être ... la fille de Dame Satoï de Faolis ?"
"Tout juste. J'espère seulement que les tortures que vont lui infliger les bourreaux d'Oridan sauront lui faire dire ce qui l'a poussé à garder une pareille infamie sous son toit."

Ysion chuchota quelque chose au capitaine des gardes. Il hocha la tête, tandis que Erax le regardait, exaspéré.
"Quoi ! Qu'il y a t-il que vous voulez me cacher !"
"C'est que... c'était un homme brillant et respecté ... c'était votre ami non ?"
"ASSEZ ! Je vous ordonne de reprendre vos fouilles, et de fouiller le moindre petit recoin. Nous devons trouver cette fille et la tuer avant que le jour ne se lève !"

Les gardes obéirent et se remirent en marche. Nevaä les regarda sortir de son champ de vision, trop bouleversée pour penser. Ses yeux avaient perdu de leur éclat et on pouvait jurer qu'ils brillaient. Ainsi, Erax n'était qu'un lâche. Il avait fallu que d'un seul titre, celui de reine de Faolis, pour que ceux qui avaient été ses amis se retournent contre elle. Descendant de la chaise d'un air hagard, elle retourna se poster à la porte d'entrée sans un mot, la tête haute, ses larmes disparues. Elle se laissa tomber sur un mur, et resta silencieuse, jusqu'à ce qu'une parole d'Erax lui reviennent en mémoire. Sur le coup, elle n'y avait pas trop fait attention.

*J'espère que les tortures que vont lui infliger les bourreaux d'Ordian... l'apprentie de Galan...c'était votre ami non ?*

Un tremblement parcourut le corps de la mage noire, qui réalisa à peine l'importance que ces mots avaient.

"Non... maître Galan !" murmura t-elle sans s'en rendre compte.
La carapace d'insensibilité qu'elle avait érigée à son arrivée dans l'auberge céda sur le coup, laissant voir le vrai visage de Nevaä, celui d'une jeune fille tremblante, le visage terrifié par le sort que subissait l'homme qui avait été son père adoptif.

Sheelba avait entendu un bruit dehors, mais elle tourna bien vite les yeux vers la fausse Nevaä, qui la fixait sans cligner des yeux. Elle lui jeta un regard assassin avant de tourner les talons et d'aller dans une salle luxeuse derrière le comptoir, prendre une bon bain.
Après cela, elle sortit de la salle [qui était enfait sa chambre], vêtue de vêtements léger. La fausse Nevaä était toujours là. Sheelba trouve qu'il y avait quelque chose de bizarre. Puis, après un autre regard assassin, sortit de la taverne.

(Scuz' pour le mini-text XD)

(euh sheelba ... depuis quand y a des douches dans un monde médieval fantastique ? A moins que Faolis aie subi une grande poussée technologique ^^ Le post que je vais faire risque d'être très long, alors bon courage pour la lecture ^^)

Entre Nevaä et Ysion, la tension était palpable. Chacun d'eux se fixaient avec attention, attendant le moment que l'autre choissisait pour attaquer. Finalement, ce fut le mage noir qui débuta le combat.

"Météééore !"

Une météore large comme un boeuf s'abbatit sur la jeune fille dont le visage se décomposait. Ysion poussa un cri victorieux. Il n'y avait nulle trace d'elle.

"Tu croyais vraiment que ce serait si facile ?"

Les yeux du mage s'écarquillèrent : la princesse héritière se tenait juste derrière lui et souriait d'un air goguenard.

"Tu vois, je possède certains talents que mon maître a cru bon de dévelloper. La téléportion par exemple. Missiles de glace !"

Nevaä serra son bâton dans ses mains, laissant le mana s'y concentrer. Un cercle sombre se dessina autour d'elle. Puis le bâton envoya une sorte de décharge et deux ridicules petits missiles se matérialisèrent. La mage noire eut une moue désabusée. Son arme manquait encore trop de sang pour être réellement efficace.

"C'est avec ça que tu comptes te défendre?" ricana son adversaire. Nevaä l'ignora, le visa et jeta ses missiles. D'un bond sur le côté, Ysion s'écarta de leur trajectoire. Il jubilait trop pour voir qu'elle n'avait pas dit son dernier mot. Les missiles s'assemblèrent, et la glace qui les formait se multipla pour créer un dragon. Il vola vers Ysion et fit tomber son sceptre ensorcelé d'un coup de griffe.

"Voilà un autre des dons que Galan m'a enseigné à maîtriser. On ne t'as pas appris autant on dirai"

La voix de la jeune fille, forte mais tremblante montrait clairement l'effort titanesque qu'elle exerçait pour maintenir sa création. Son dos la lançait terriblement. Cependant, la haine démoniaque qui avait prise possesion d'elle lui donnait une puissance inouïe. Son dragon fonça sur Ysion, l'écrasant de tout son poids. Une pique de glace s'enfonça dans sa poitrine. Sans manifester aucune pitié face aux hurlements de douleur de son collègue, Nevaä lui demanda d'un ton comparable à la température ambiante, c'est à dire glacial :

"Qu'est t-il arrivé à Maître Galan Mortis ! Parle !"
"Je ... je ne sais pas ! "
"Ne mens pas sinon je ne t'achèverai pas !"
"Je vous dis que j'ignore ce qui lui est arrivé !
"Très bien ... alors..."

Elle soupira et fit s'enfoncer une autre pique dans le corps d'Ysion.

"Nooon ! Galan est emprisonné dans les cachots d'Oridan. Il est sur bonne surveillance, gardé par des gardes pratiquant la magie ! Abrégez mes souffrances maintenant !'"
"Tu sais, Nevaä eut un autre de ses sourires sadiques je crois que je vais m'amuser encore un peu ..."

Pour toute réponse, Ysion eut un sourire béat. La jeune fille tourna la tête et aperçut une cohorte de gardes impéraiux qui s'avançaient vers euh, arme au poing. Se maudissant intérieurement, elle empoigna son bâton pour se téléporter avant qu'il ne soit trop tard.

"SACRIFICE !"

La malédiction l'attegnit de plein fouet. La douleur subite qu'elle éprouva étant si intense qu'elle peina à comprendre la situation et s'effondra sur le sol tandis que les soldats parvenaient à sa hauteur. Son dragon de glace se brisa, laissant Ysion libre. Elle jura entre ses dents lorsque Erax Larwen se pencha sur elle, triomphant.

"Tiens tiens, devine qui voilà. Son altesse Nevaä Satoï en personne. Juste aux aurores !"
"Bonjour Erax ? Tout va bien ?"
"A ta place j'éviterais d'être insolente."
"Si vous trouvez ça insolent, alors apprenez la politesse. D'ailleurs, vous aurez dû dire "A ta place, j'éviterait d'être insolente, s'il te plaît"

Le général cracha sur les pavés, provoquant l'hilarité générale.

"Voilà ce que j'en dis de ta politesse. Bon, excuse-moi, mais je n'ai pas de temps à perdre avec une gamine comme toi. Adieu."
"C'est ce que vous avez dit à mon maître, avant de l'envoyer à la mort ?"

Mobilisant toutes ses forces, Nevaä se servit de son bâton comme une canne et se releva, faisant face à Erax. Elle changea le rubis du bâton en lame puis se jeta sur Erax, débordante de haine.

"C'est pitoyable, tu penses vraiment pouvoir me vaincre, moi, un guerrier expérimenté ?"

La lame du général dévia le bâton avec force. Il s'échappa des mains de Nevaä et roula sur le sol. Erax, impassible, profota de cet instant pour lui assenèr un coup mortel. La mage noire s'effondra à nouveau.

"Laissez son corps par terre, pas la peine de s'en occuper"

Ces paroles et une lame qui se regaine furent les seuls bruits qu'elle entendit avant de sombrer dans les ténèbres. Si elle avait encore été consciente, elle aurait vu Erax la regarder lentement, l'air de connaître un secret qui la rendait si différente des autres humains...



*Nevaä ! Nevaä !*

La jeune fille ouvrit lentement les yeux. Zaku se tenait près d'elle, une expression anxieuse sur sa gueule de renard.

*Enfin, j'ai cru que tu ne te réveillerai jamais !*
*Moi aussi je l'ai cru... ne suis pas censée être ...*

La mage noire s'assit et regarda autour d'elle. Elle était encore dans la rue où elle avait combattu Ysion. Rien n'avait bougé.

*Combien de temps ai-je ... dormi ?*
*Moins d'un jour. Je dirai quatre heures tout au plus.*
*Mais ... c'est impossible !*

Elle se pencha sur son ventre pour voir la blessure qui avait causé sa "mort". Elle était toujours là, mais une substance obscure la colmatait, s'échappant petit à petit à la place de son sang. Nevaä comprit qu'elle faisait office de bandage. Se relevant -sans ne rien sentir-, elle dit à Zaku :

*Je crois qu'une fois cette chose noire partie, je mourrai. Il faut que je quitte cette ville pour trouver un guérisseur. On me croit morte, ça me fera gagner du temps.*

Elle récupéra son bâton. Son contact était étrangement froid.

*Je... je ne peux plus utiliser ma magie !*

Nevaä grogna, le rangea et se mit à marcher du pas le plus rapide qu'elle put. Elle devait absolument trouver un prêtre avant qu'il ne soit trop tard.



[Sujet fini ?]

[je lock, le sujet est fini, pas la peine de la relancer]